À l'École de Marie >> La Profession de la Foi

La Profession de la Foi (6)

«CATÉ-QUIZ»

«Je crois» - «Nous croyons»

Pourquoi les hommes forment-ils une unité?

Tous les hommes forment l'unité du genre humain, en raison de leur commune origine, qu'ils tiennent de Dieu. De plus, Dieu, «à partir d'un seul homme, a créé tous les peuples» [Actes des apôtres 17,26]. Tous ont un unique Sauveur. Tous sont appelés à partager l'éternité bienheureuse de Dieu.
[CCÉC, No. 68 │ CÉC, No. 360-361]

Quelle était la condition originelle de l'homme selon le projet de Dieu?

En créant l'homme et la femme, Dieu leur avait donné une participation spéciale à sa vie divine, dans la sainteté et la justice. Dans le projet de Dieu, l'homme n'aurait dû ni souffrir ni mourir. En outre, il régnait une harmonie parfaite de l'homme en lui-même, entre la créature et le Créateur, entre l'homme et la femme, comme aussi entre le premier couple humain et toute la création.
[CCÉC, No. 72 │ CÉC, No. 374-379-384]

En quoi consiste le premier péché de l'homme?

L'homme, tenté par le démon, a laissé s'éteindre en son coeur la confiance dans ses rapports avec son Créateur. En Lui désobéissant, il a voulu devenir «comme Dieu», sans Dieu et non selon Dieu [Genèse 3,5]. Ainsi, Adam et Ève ont perdu immédiatement, pour eux et pour toute leur descendance, la Grâce de la sainteté et de la justice originelles.
[CCÉC, No. 75 │ CÉC, No. 396-403-415-417]

En quel sens toute la vie du Christ est-elle Mystère?

Toute la vie du Christ est un événement de révélation. Ce qui est au Mystère de sa filiation divine : «Qui me voit, voit le Père» [Jean 14,9]. D'autre part, bien que le salut soit pleinement accompli par la Croix et la résurrection, la vie entière du Christ est Mystère de Salut, car tout ce que Jésus a fait, a dit et a souffert avait pour but de sauver l'homme déchu et de le rétablir dans sa vocation de fils de Dieu.
[CCÉC, No. 101 │ CÉC, No. 512-521-561-562]

Que veut dire l'Église quand elle professe : «Je crois au Saint-Esprit»?

Croire en l'Esprit Saint, c'est professer la troisième Personne de la Sainte Trinité, qui procède du Père et du Fils, et qui est «adoré et glorifié avec le Père et le Fils». L'Esprit «est envoyé [...] dans nos coeurs» [ Galates 4,6] pour que nous recevions la vie nouvelle des enfants de Dieu.
[CCÉC, No. 136 │ CÉC, No. 683-686]

Quelle est l'Oeuvre de l'Esprit en Marie?

En Marie, le Saint-Esprit porte à son achèvement toutes les attentes de la venue du Christ et sa préparation dans l'Ancien Testament. D'une manière unique, Il la remplit de Grâce et rend féconde sa virginité, pour donner naissance dans la chair au Fils de Dieu. Il fait d'Elle la Mère du «Christ total», c'est-à-dire du Christ Tête et de l'Église son Corps. Marie est présente au milieu des Douze le jour de la Pentecôte, quand l'Esprit inaugure les «derniers temps» avec la manifestation de l'Église. [CCEC No. - CÉC No. ]
[CCÉC, No. 142 │ CÉC, No. 721-726-744]

Quelle est l'action de l'Esprit Saint dans l'Église?

L'Esprit édifie, anime et sanctifie l'Église. Esprit d'Amour, Il restaure chez les baptisés, la ressemblance divine perdue à cause du péché et Il les fait vivre dans le Christ et Il les établit dans leurs fonctions réciproques, afin que tous portent «le fruit de l'Esprit» [Galates 5,22].
[CCÉC, No. 145 │ CÉC, No. 733-741-747]

Quelle est la mission de l'Église?

LA mission de l'Église est d'annoncer et d'instaurer au milieu de toutes les nations le Royaume de Dieu inauguré par Jésus-Christ. Elle constitue sur la terre le germe et le commencement de ce Royaume de salut.
[CCÉC, No. 150 │ CÉC, No. 767-769]

En quel sens l'Église est-elle Mystère?

L'Église est Mystère parce que, dans sa réalité visible, elle représente et accomplit une réalité spirituelle, divine, qui se perçoit uniquement avec les yeux de la foi.
[CCÉC, No. 151 │ CÉC, No. 770-773-779]

En quoi consistera le jugement dernier?

Le jugement dernier (universel) consistera dans la sentence de vie bienheureuse ou de condamnation éternelle, que le Seigneur Jésus, lors de son retour comme juge des vivants et des morts, prononcera pour «les justes et les pécheurs» [Actes des apôtres 24,15], rassemblés tous ensemble devant Lui. À la suite de ce jugement dernier, le corps ressuscité participera à la rétribution que l'âme a reçue dans le jugement particulier.
[CCÉC, No. 214 │ CÉC, No. 1038-1041-1058-1059]

Que signifie le mot Amen, qui conclut notre profession de Foi?

Le mot juif Amen qui conclut aussi le dernier livre de l'Écriture Sainte, ainsi que certaines prières du Nouveau Testament et les prières liturgiques de l'Église, signifie notre «oui» confiant et total à ce que nous avons professé de croire, nous confiant entièrement à Celui qui est l'«Amen» définitif [Apocalypse 3,14], le Christ Seigneur.
[CCÉC, No. 217 │ CÉC, No. 1064-1065]

Bonjour à toi!

Et voilà que nous terminons, aujourd'hui, notre étude sur le Credo ou la Profession de la Foi. Il est heureux de constater que cette étude sur «ce que nous devons croire» nous amène, tout naturellement, vers les Sacrements, ou «ce que nous devons faire», pour aller au Ciel, et qui se trouve à la seconde partie du Catéchisme.

Avec les Vérités de Foi que nous avons approfondies, nous pouvons désormais professer notre Foi, non seulement du bout des lèvres (par exemple : lorsque nous récitons notre chapelet), mais lorsque nous avons à parler de nos convictions profondes qui doivent s'incarner et rayonner dans toutes les actions de notre vie, et jusqu'au bout!

Nous avons vu, entre autres, le Mystère de la Sainte Trinité; Dieu Créateur du monde, des Anges, de l'homme; le péché originel, etc.

Nous nous sommes approchés davantage de Jésus, le Fils de Dieu et notre Sauveur, en plongeant dans les Mystères de Sa Vie, en partant de Son Incarnation jusqu'à la Rédemption...

Nous avons appris aussi à mieux connaître et aimer l'Esprit Saint, notre Sanctificateur : l'Esprit aux Sept Dons, etc.

Nous avons parlé de l'Église, de nos Fins dernières et de la Communion des Saints.

Et nous terminons notre étude avec la rémission des péchés, la résurrection des corps, le Jugement dernier et la Vie éternelle.

Bien sûr que le sujet est inépuisable, et pour nous le prouver, nous n'avons qu'à prendre une seule phrase du Credo et nous arrêter un peu pour la méditer... Nous avons l'impression que c'est tout un monde merveilleux et réel, de connaissances, qui s'ouvre devant nous! Comme nous avons intérêt à faire une «halte spirituelle» dans les activités trépidantes de nos journées!

* * *

«Je crois à la rémission des péchés»

Jésus va nous juger après notre mort (jugement particulier) et ensuite, à la fin du monde (jugement général) [Luc 23, 43].

Lors du jugement particulier, Jésus rendra à chacun selon ses oeuvres et sa Foi. Les âmes généreuses qui ont toujours eu à coeur d'accomplir la Volonté du Père auront cette Grâce inouïe de connaître le Bonheur du Ciel au moment de leur mort; d'autres, plus nombreux iront, temporairement au Purgatoire avant de jouir de la Vie bienheureuse pour toujours; et pour trop d'âmes, malheureusement, elles descendront en Enfer, lieu de damnation éternelle... [Marc 12, 45-46; 2 Corinthiens 5, 1-10].

(Pensons au message de Marie à Fatima : «Beaucoup d'âmes vont en enfer parce que personne ne prie ni ne se sacrifie pour elles...» Et Lucie d'ajouter après la vision de l'Enfer : «je voyais les âmes tomber en Enfer autant qu'il y a de feuilles qui tombent des arbres à l'automne...». On comprend alors pourquoi Lucie, François et Jacinthe donnaient beaucoup de temps pour la prière, spécialement celle du chapelet...)

Le jugement général se fera à la fin du monde [Matthieu 16, 27; Hébreux 9, 28].

Le Credo ou le Symbole des Apôtres unit la Foi au pardon des péchés à la Foi en l'Esprit Saint, mais aussi, à la Foi en l'Église et en la Communion des Saints. C'est en donnant l'Esprit Saint à Ses Apôtres que Jésus Ressuscité leur a donné Son propre pouvoir Divin de pardonner les péchés : «Recevez l'Esprit Saint, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus» [Jean 20, 22-23].

Nos péchés nous sont remis principalement par le Sacrement du Baptême et le Sacrement de Réconciliation ou de Pénitence. Et qui pardonne nos péchés? C'est Notre-Seigneur Jésus-Christ par le Ministère des Prêtres.

«Je crois à la Résurrection de la chair»

Dieu, dans Sa Toute-Puissance, donnera à notre corps la vie incorruptible, en l'unissant à notre âme, en vertu de la Résurrection de Jésus. Nous croyons fermement, et ainsi nous espérons, que de même que le Christ est vraiment ressuscité des morts, et qu'Il vit pour toujours, de même après leur mort les justes vivront pour toujours avec Jésus Ressuscité et qu'Il les ressuscitera au Dernier Jour [Jean 6, 39-40].

Croire en la Résurrection des morts a été, dès le début, un élément essentiel de la Foi Chrétienne, une conviction des Baptisés, et cette croyance nous fait vivre! Toutefois, il faut bien le dire : il est nécessaire de mourir dans la Grâce du Seigneur pour vivre éternellement avec Lui.

La mort est la séparation de l'âme et du corps, comme conséquence du péché originel. La mort marque donc la fin de notre «pèlerinage» sur la terre, la fin du temps des Grâces que Dieu nous offre pour réaliser notre vie selon Son Dessein divin, et pour décider de notre destinée définitive... Nous n'avons pas de temps à perdre pour répondre à l'Appel particulier et personnel que le Seigneur fait à chacun de nous!

Le meilleur moyen de bien vivre notre vie et de bien nous préparer à la mort, c'est l'Église qui nous le livre : demander à Marie, la Mère de Dieu et notre Mère, qu'Elle intercède pour nous à «l'heure de la mort» afin qu'Elle nous obtienne la Grâce des Grâces : la Persévérance finale.

Y a-t-il réincarnation après la mort? Non, les hommes meurent une seule fois.

«Je crois en la Vie Éternelle»

Comme nous le disions plus haut, après la mort, tout homme est jugé par Jésus en un jugement particulier. Vont au Ciel, ceux qui meurent dans la Grâce et l'amitié de Dieu et qui sont parfaitement purifiés de tout péché, c'est-à-dire : ceux qui n'auront point offensé Dieu par le péché ou qui, après L'avoir offensé, auront demandé pardon et auront fait pénitence.

Au Ciel, nous verrons Dieu tel qu'Il est, Face à face [1 Jean 3, 2 ; 1 Corinthiens 13, 12]. Le Ciel ou le Paradis est la communion de vie et d'amour avec Dieu, la Vierge Marie, les Anges et les Saints, dans un état définitif de félicité.

Au Purgatoire, lieu de purification avant d'aller au Ciel, vont les âmes qui meurent dans la Grâce et l'amitié de Dieu, mais qui ne sont pas encore parfaitement purifiées parce qu'elles n'ont pas expié suffisamment les peines temporelles dues à leurs péchés.

Nous pouvons venir en aide aux âmes du Purgatoire par nos prières, nos sacrifices, nos aumônes, par l'application des indulgences, par le Sacrifice de la Messe et par nos communions [Marc 12, 46].

En enfer, lieu de supplice épouvantable, iront ceux qui, volontairement et librement, refusent Dieu et persistent dans leur refus de Dieu, jusqu'à la fin, ceux qui meurent en état de péché grave contre Dieu, contre le prochain ou contre soi-même. Pour eux, ce sera la séparation éternelle de Dieu.

Qu'est-ce que le jugement dernier?

Il arrivera lors du retour glorieux du Christ. Le Père seul en connaît le jour et l'heure, Lui seul décide de son avènement. Il prononcera alors Sa parole définitive sur toute l'histoire.

Nous connaîtrons le sens ultime de toute l'Oeuvre de la Création et de la Rédemption, et nous comprendrons les chemins admirables par lesquels Sa Providence aura conduit toute chose vers sa fin ultime. Le Jugement dernier révélera que la justice de Dieu triomphe de toutes injustices commises par ses créatures et que Son Amour est plus fort que la mort. [Cantique 8, 6]

Alors les justes régneront avec Jésus pour toujours, glorifiés en leur corps et en leur âme, et l'univers matériel sera transformé. Dieu sera alors «tout en tous» [1 Corinthiens 15, 28], dans la Vie Éternelle.

«Amen»

Le Credo, comme aussi le dernier Livre de l'Écriture Sainte, se termine avec le mot hébreu Amen. On le trouve fréquemment à la fin des prières du Nouveau Testament, de même, l'Église termine ses prières par «Amen».

En hébreu, Amen se rattache à la même racine que le mot «croire». Cette racine exprime la solidité, la fiabilité, la fidélité. Ainsi on comprend pourquoi l'«Amen» peut être dit de la fidélité de Dieu envers nous et de notre confiance en Lui, de là aussi, l'importance de le prononcer avec conviction et fermeté, et non en disant un «Amen» tout faible et ratatiné...

L'«Amen» final du Credo reprend et confirme donc ses deux premiers mots : «Je crois». Croire, c'est dire «Amen» aux paroles, aux promesses, aux Commandements de Dieu, c'est se fier totalement en Celui qui est l'Amen d'infini Amour et de parfaite fidélité.

La vie chrétienne de chaque jour sera alors l'«Amen» au «Je crois» de la Profession de Foi de notre Baptême.

«Que ton Credo soit pour toi comme un miroir. Regarde-toi en lui : pour voir si tu crois tout ce que tu déclares croire. Et réjouis-toi chaque jour en ta Foi» , écrivait saint Augustin.

Jésus Lui-même est l'«Amen» [Apocalypse 3, 14]. Il est l'«Amen» définitif à l'Amour du Père pour nous; Il nous aide et achève notre «Amen» au Père; aussi c'est par Lui, Jésus, que nous disons notre «Amen» à la Gloire de Dieu [2 Corinthiens 1, 20]!

AMEN!

Capsules de gentillesse

L'esprit d'enfance! À ces mots, certains supposent une spiritualité naïve et s'en détournent comme indignes d'une âme sérieuse, indignes d'une âme qui veut grandir...

L'orgueil est le premier des péchés capitaux; l'esprit d'enfance le tue plus sûrement que l'esprit de pénitence.

L'enfance, l'abandon, c'est la Grâce propre du christianisme. Il n'y a pas de vices de notre temps, dont elle ne soit la contradiction, et il n'y a pas un de nos maux dont elle ne contienne le remède.

Voilà bien la leçon à apprendre! Voilà le modèle à reproduire... «Un petit enfant»!

Donc, pour entrer dans le Royaume des cieux, pour aimer le Bon Dieu, et L'aimer comme Il veut être aimé, il faut devenir semblable à un petit enfant... Il semble bien que le Bon Dieu ait tenu à nous donner le Petite Thérèse de l'Enfant-Jésus afin que nous ayons un exemple de ce qu'Il demande. Pour en arriver là, il faut reconnaître son néant, s'humilier et voilà ce que beaucoup ne veulent pas faire!

La Petite Thérèse a réussi à se convaincre que la perfection est facile puisqu'il suffit de reconnaître sa petitesse, et de s'abandonner comme un enfant entre les bras du Bon Dieu.

Elle y revient à chaque instant, et cette pensée la poursuivit partout. Vous n'avez pas besoin, dit-elle, de comprendre ce que Dieu fait en vous, vous êtes trop petits et vous avez tort de critiquer ceci ou cela...

Les petits enfants ne savent pas ce qui est le mieux, ils trouvent tout bien... Comme on le voit, si l'on veut suivre cette voie d'enfance, et se faire tout petits, comme le demande Jésus, il y a, en nous, un travail formidable à accomplir, peut-être même un renversement de notre vie spirituelle, comme une brisure, un anéantissement, une mort lente, la mort du «moi», de l'esprit propre, du jugement propre, de la volonté propre : tâche héroïque et lente mais efficace pour les âmes bien trempées dans l'humilité; mais...

Nous poursuivrons à la prochaine leçon car nous avons déjà amplement de matière pour mettre en application cette Capsule de gentillesse, au cours de la semaine, en plus du beau mois de Marie!

Bonne semaine!

| Leçon 5 |

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