À l'École de Marie >> L'Encyclique Ecclesia de Eucharistia

Chapitre 2:  l'Eucharistie édifie l'Église

«CATÉ-QUIZ»

Avant d'entrer dans le vif de notre leçon, poursuivons un peu notre étude sur les enseignements du Catéchisme sous la forme d'un «CATÉ-QUIZ»...

Quelle relation y a-t-il entre l'Eucharistie et l'Église?

L'Eucharistie est la source du culte divin et le coeur de la vie de l'Église. (CÉC, No. 1407) Le Sacrement de l'Eucharistie est celui qui, sous les apparences du pain et du vin, contient réellement le Corps, le Sang, l'Âme et la Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ. (CÉC, No. 1374 ; P.C.#523)

Que reste-t-il du pain et du vin après que leur «substance» a été changée en la substance du Corps et du Sang de Jésus-Christ?

Il ne reste plus que les apparences du pain et du vin. (P.C. #259) Après la consécration, il n'y a donc plus ni pain ni vin : extérieurement et à nos yeux, rien n'est changé, et cependant, c'est alors le Corps et le Sang de Jésus-Christ, et non plus du pain et du vin ; il faut croire non à ce disent nos yeux, mais à l'enseignement de l'Église.

Qu'entendons-nous par les apparences du pain et du vin?

Par les apparences du pain et du vin, j'entends tout ce qui tombe sous nos sens, comme la forme, le goût, la couleur. (P.C.#260)

Comment s'appelle ce changement du pain et du vin au Corps et au Sang de Jésus?

Ce changement, l'Église l'a justement et exactement appelé transsubstantiation ; ce mot veut dire : changement d'une substance en une autre substance. (CÉC, No. 1376-1413; P.C.#261)

La Foi d'un Saint à la Présence réelle

Le Curé d'Ars célébrait la Messe... «Or, rapporte le Père Athanase, je le vis regarder cette Hostie, tantôt avec des larmes, tantôt avec un sourire. Il semblait lui parler, puis des larmes recommençaient, puis les sourires. Après la Messe, à la sacristie, nous lui avons demandé : 'Mais, monsieur le Curé, que faisiez-vous donc quand vous teniez la Sainte Hostie? Vous aviez l'air très ému.' «En effet, il m'était venu une drôle d'idée. Je disais à Notre-Seigneur : si je savais que j'aurais le malheur de ne pas vous avoir pendant l'Éternité, puisque je vous tiens maintenant, je ne vous lâcherais plus.»» (Vie du Curé d'Ars, Abbé F. Trochu, p.383)

L'Eucharistie édifie l'Église

Le Concile Vatican II a rappelé que la Célébration eucharistique est au centre du développement et de la croissance de l'Église. En effet, «l'Église, qui est le Règne du Christ déjà présent dans le Mystère, grandit dans le monde de façon visible sous l'effet de la Puissance de Dieu.» Chaque fois que se célèbre sur l'autel le Sacrifice de la Croix, par lequel «le Christ, notre Pâque, a été immolé» (1 Corinthiens 5,7), c'est l'Église qui grandit!

Aux origines mêmes de l'Église, il y a une influence déterminante de l'Eucharistie. Les Évangélistes précisent que ce sont les Douze, les Apôtres, qui se sont réunis autour de Jésus, à la dernière Cène (Matthieu 26,20 ; Marc 14,17 ; Luc 22,14).

C'est un point particulier très important, puisque les Apôtres «furent les germes du nouvel Israël, et en même temps, l'origine de la hiérarchie sacrée (Pape, Évêques, Prêtres, Diacres, Laïcs). En leur donnant son Corps et son Sang en nourriture, le Christ les unissait mystérieusement à Son Sacrifice qui devait se consumer sur le Calvaire peu après.

Par la ressemblance avec l'Alliance du Sinaï, scellée par le sacrifice et l'aspersion du sang (Moïse prit le sang, en aspergea le peuple, et dit : «Voici le sang de l'Alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Seigneur a conclu avec vous.» (Exode 24,8)), les gestes et les paroles de Jésus à la dernière Cène posaient les fondements de la nouvelle communauté messianique, le Peuple de la nouvelle Alliance.

Accueillir l'invitation de Jésus

La vie intime, en Jésus, réalisée par notre Baptême, se renouvelle et se renforce continuellement lorsque nous participons au Sacrifice eucharistique qu'est la Messe, et surtout par la pleine participation que l'on y a lorsque nous communions. Nous pouvons dire non seulement que chacun d'entre nous reçoit le Christ, mais aussi que le Christ reçoit chacun de nous. Il resserre son amitié avec nous : «Vous êtes mes amis», a-t-Il dit. (Jean 15,14).

Quant à nous, nous vivons grâce à Lui : «Celui qui me mangera vivra par Moi (Jean 6,57). C'est au moment de la communion que se réalise le sublime Mystère de Jésus qui nous dit : «Demeurez en Moi, comme Moi en vous» (Jean 15,4).

Le commentaire de saint Jean Chrysostome est précis et profond : «Qu'est-ce donc ce pain? C'est le Corps du Christ. Que deviennent ceux qui le reçoivent? Le Corps du Christ : non pas plusieurs corps, mais UN SEUL CORPS. En effet, comme le pain est tout un, bien qu'il soit fait de multiples grains qui, bien qu'on ne les voie pas, se trouvent en Lui, tels que leur différence disparaisse en raison de leur parfaite fusion, de la même manière nous sommes unis les uns aux autres et nous sommes unis tous ensemble au Christ.» Le raisonnement est serré : notre unité avec Jésus, qui est Don et Grâce pour chacun, fait qu'en Lui, nous sommes aussi associés à l'unité de Son Corps qui est l'Église. L'Eucharistie renforce l'union au Christ, qui se réalise dans le Baptême par le Don de l'Esprit (1 Corinthiens 12, 13.27).

Pourquoi la Messe?

La Messe est le Sacrifice de Jésus sur la Croix. C'est Jésus qui s'offre à son Père et qui meurt sur la Croix pour nous sauver - pour réparer pour tous les péchés des hommes et ainsi nous ouvrir les portes du Ciel fermées depuis la chute originelle. La Messe rend présent, à chaque jour, le Sacrifice de Jésus sur la Croix par les Prêtres qui en ont reçu le pouvoir - par ces paroles au soir du Jeudi-Saint : «Faites ceci en mémoire de moi».

La Messe c'est la plus grande et la plus belle prière de l'Église, celle qui honore le plus le Père parce que c'est Jésus, le Fils de Dieu qui intercède pour nous - c'est Jésus qui prie, offre, demande, remercie, répare, glorifie le Père en notre nom -, nous n'avons qu'à nous unir à Lui dans la personne du Prêtre, son Ministre. Nous allons à la Messe pour ces raisons: glorifier, remercier, réparer et demander  et recevoir les trésors de Grâces que Jésus nous a méritées au Calvaire...

Au moment le plus important de la Messe - qui est la Consécration du pain et du vin-, il survient un changement du pain et du vin au Corps et au Sang de Jésus. C'est donc le Prêtre qui, pendant la Messe, au moment de la Consécration, par les paroles : «Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang» fait descendre Jésus dans l'Hostie. Sans quitter le Ciel, Jésus obéit à la voix du Prêtre...

De plus, l'Eucharistie apparaît en même temps comme la source et le sommet de toute l'évangélisation, puisque son but est la communion de tous les hommes avec le Christ et en Lui avec le Père et l'Esprit Saint. (Nous reparlerons de la grandeur de la Messe après l'étude de cette Encyclique.)

Pourquoi la Sainte Communion?

Lorsque nous allons à la Messe, nous voulons non seulement nous unir à Jésus qui s'offre de nouveau à son Père, comme au Calvaire, pour les quatre fins que nous venons d'énumérer : glorifier, remercier, réparer et demander, mais aussi et surtout pour nous nourrir du Corps et du Sang même de Jésus.

D'ailleurs, il est nécessaire, si nous voulons aller au Ciel, de manger le Corps et le Sang de Jésus, sans quoi nous ne pourrons y entrer. Pourquoi? Parce que c'est Jésus Lui-même qui a dit : «Je suis le Pain vivant qui est descendu du Ciel. Si quelqu'un mange de ce Pain, il vivra éternellement ; et le Pain que je donnerai, c'est ma Chair pour le Salut du monde. En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la Chair du Fils de l'Homme et ne buvez son Sang, vous n'aurez point la Vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a la Vie éternelle ; et moi je le ressusciterai au dernier jour. Car ma Chair est vraiment une nourriture et mon Sang est vraiment une boisson. Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, demeure en Moi, et Moi en lui...» (Jean 6,51...)

Qu'est-ce que la Sainte Communion?

Manger la Chair et le Sang de Jésus dans l'Hostie consacrée s'appelle: communier. Communier, c'est donc recevoir Jésus dans l'Eucharistie; c'est recevoir son Corps, son Sang, son Âme ainsi que sa Divinité. Communier, c'est recevoir Jésus qui nourrit notre âme et lui apporte toutes les grâces dont nous avons besoin. Communier, c'est recevoir Jésus qui a promis de nous donner la Vie éternelle. Comme il est beau de voir des personnes ferventes qui s'approchent pour recevoir la Communion! Jésus près de nous, c'est bien beau; mais Jésus EN nous, quelle merveille!

Le Curé d'Ars disait : «Sans la divine Eucharistie, il n'y aurait pas de bonheur en ce monde, la vie ne serait pas supportable. Quand nous recevons la Sainte Communion, nous recevons notre joie, notre bonheur.

Le Bon Dieu voulant se donner à nous dans le Sacrement de Son Amour, nous a donné un désir vaste et grand que LUI SEUL peut satisfaire. À côté de ce beau Sacrement, nous sommes comme une personne qui meurt de soif à côté d'une rivière (elle n'aurait cependant qu'à courber la tête) ; comme une personne qui reste pauvre à côté d'un trésor, (elle n'aurait qu'à tendre la main).

Celui qui communie se perd en Dieu comme une goutte d'eau dans l'Océan. On ne peut plus les séparer. Il y a de quoi, si l'on y pensait, se perdre pour l'Éternité dans cet abîme d'Amour!

Quand nous venons de communier, si quelqu'un nous demandait : «Qu'emportez-vous dans votre maison?» nous pourrions répondre : «J'emporte le Ciel!». Un saint disait que nous étions des porte-Dieu. C'est bien vrai, mais nous n'avons pas assez de Foi. Nous ne comprenons pas notre dignité. Après la communion, nous sommes aussi heureux que les Mages, s'ils avaient pu emporter l'Enfant-Jésus.

Quand nous avons le Bon Dieu dans notre coeur, il doit être bien brûlant. Le coeur des disciples d'Emmaüs brûlait rien qu'à entendre leur Maître...»

La Première Communion, c'est recevoir Jésus dans son coeur, pour la première fois. As-tu déjà essayé de compter le nombre de communions que tu as reçues depuis ce jour?...

Les principaux effets de la Communion

1) Elle nous unit intimement à Jésus. C'est du reste, la signification du mot COMMUNION: «uni avec» ou «union commune». Et quelle union! Ce n'est pas seulement l'union qui existe entre deux amis; elle est, en effet, bien plus étroite; elle est beaucoup plus intime. C'est pourquoi nous employons le mot intimement. Fondre deux morceaux de cire ne nous en donne qu'une idée imparfaite. La Communion: c'est Dieu, infiniment Saint et notre âme de «pauvre pécheur», fondus, en quelque sorte, ensemble, ne faisant qu'un ; c'est aussi un désir ardent d'unité fraternelle. L'Eucharistie est le signe et l'instrument de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain.

Notre âme, notre corps et notre sang reçoivent cette Nourriture céleste qui s'unit à nous; ce n'est pas Jésus qui se change en nous, mais bien plutôt que c'est nous qui sommes de plus en plus changés en Lui, incorporés en Lui. C'est dire qu'à toutes les fois que nous communions, nous recevons vraiment le Corps de Jésus en nous, en notre chair, dans nos os ; c'est son Sang qui, tant que dure la Présence réelle en nous, circule dans nos veines.. Et que dire avec des mots de la terre, l'union de l'Âme de Jésus avec la nôtre... Nous n'avons vraiment pas fini de creuser ce Mystère d'Amour!

2) Elle affaiblit en nous la concupiscence et nous fortifie contre les tentations. Cela veut dire que la Communion affaiblit notre penchant naturel au mal. En effet, depuis la faute originelle, nous sommes naturellement portés au mal, à mentir, à voler, à désobéir, à juger, à nous mettre en colère, à dire des paroles mauvaises, etc.

Si la Communion affaiblit notre penchant au mal, par le fait même, l'âme se trouve plus forte devant les tentations. Voici un exemple: l'eau n'éteint pas toujours le feu, mais, elle en modère les ardeurs...

3) Elle augmente en nous la grâce sanctifiante. Cet effet lui est commun avec tous les autres Sacrements des vivants qui ne donnent pas la Grâce sanctifiante mais plutôt, l'augmentent en nous tels : la Confirmation, l'Eucharistie, l'Onction des malades, l'Ordre et le Mariage qui sont appelés «Sacrements des vivants», parce qu'ils ne peuvent se donner qu'à ceux dont l'âme est vivante de la vie de la grâce sanctifiante, donc, il faut être en état de grâce pour les recevoir. Par exemple : la nourriture ne donne pas la vie, mais, la trouvant en nous, elle la conserve, la répare, l'augmente et la développe. C'est ce que fait la Communion par rapport à l'âme: elle rend notre âme plus sainte, plus agréable à Dieu ; elle efface les péchés véniels dont nous avons la contrition, et répare les blessures du péché. À toutes les fois que nous communions, il se passe, pour notre âme, quelque chose de semblable à ce qui a lieu pour l'arbre qui grandit et se développe à mesure que la sève monte et le nourrit. Ainsi, l'âme du communiant grandit en sainteté.

4) Elle est pour nous une source de plusieurs grâces actuelles. La Grâce sanctifiante, en tant que sacramentelle, nous donne droit à recevoir, en temps opportun, les Grâces actuelles, nécessaires pour demeurer unis à Jésus, pour vivre de sa Vie, pour éviter le péché mortel - qui ferait perdre notre amitié avec le Bon Dieu -, et pour nous corriger de nos mauvaises habitudes.

5) Elle est un gage de Vie Éternelle. C'est-à-dire une garantie, une promesse, une assurance, de notre résurrection et de la Vie Éternelle au Ciel!

Tous ces effets, et bien d'autres encore, sont produits dans une âme qui communie dignement ; l'âme qui communie indignement reçoit Jésus mais ne reçoit pas les Grâces.

Soulignons quelques dispositions pour communier dignement

1) L'état de grâce: personne n'est obligé de communier à toutes les Messes mais pour communier, recevoir Jésus dans son coeur, il faut être en état de grâce, c'est-à-dire avoir la Vie de Dieu dans son âme - la Vie Divine - être en amitié avec Dieu. (Donc, ne pas avoir de péché mortel sur la conscience.) Ceci est la première condition. Cela ne veut pas dire que si, par malheur, l'âme commet un péché mortel, elle ne peut plus aller communier pour le reste de sa vie, mais non! Si l'âme commet  une telle faute : elle demande tout-de-suite pardon à Dieu dans son coeur ; elle va, le plus tôt possible, rencontrer un Prêtre pour faire une bonne confession et en accomplissant sa pénitence. Le Sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation permet à l'âme de retrouver l'amitié avec le Bon Dieu et elle peut, à nouveau, profiter de tous les effets merveilleux de la Communion.

Pourquoi faut-il être vivant spirituellement? Dans l'ordre de la nature humaine, on ne donne pas de nourriture à un mort... Ainsi en est-il de l'âme qui se nourrit spirituellement par l'Eucharistie. Il faut avoir la robe de noces dont parle l'Évangile : être revêtu de la robe nuptiale. «L'état de Grâce» est comme la robe de noces qui distingue les amis de Dieu. Celui qui reçoit la sainte Communion sans être en état de Grâce reçoit Jésus, mais ne reçoit pas ses Grâces, bien au contraire : il fait un sacrilège ; il profane le Corps de Jésus ; Saint Paul nous encourage à l'examen de conscience avant la communion car nous devrons répondre d'un grave manque de respect envers Jésus présent tout entier, dans l'Eucharistie. Avant de communier, il faut donc voir si l'on vit en amitié avec Dieu. (C.E.C.#1385-1457)

2) L'intention droite. Les Israélites, dans le désert, n'avaient pas tous une intention droite en cueillant la manne: il y en a qui voulaient en prendre trop, ou dans des temps défendus. Ceux-là avaient  de mauvaises intentions.

Après la multiplication des pains, il y avaient des Juifs qui recherchaient Jésus, non parce qu'ils voulaient nourrir leur âme de la Parole de Dieu, mais parce qu'ils voulaient bien manger. Leur intention n'était pas droite. Jésus leur a dit: «Vous ne me cherchez pas parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés.» (Jean 6,26)

Si l'on communie par routine, pour faire comme les autres, pour plaire à ses parents ou à certains amis, ou pour montrer ses vêtements, tout cela ne démontre pas une intention droite.

Une intention droite : c'est celle qui va droit au but voulu par Jésus. Par exemple : communier pour devenir meilleur ; pour obtenir des Grâces ou des «Biens spirituels» tels : la Sainteté ; l'Amour de Dieu afin de mieux correspondre à Sa Sainte Volonté ; la Lumière pour avoir la claire vision de ce que l'on doit faire ; l'Humilité, la Pureté, l'Obéissance, etc.

3) Observer le jeûne eucharistique: s'abstenir de nourriture solide, une heure avant la Communion.

L'attitude corporelle (gestes, et vêtements) traduira le respect, la solennité, la joie de ce moment où le Christ devient notre hôte. (C.E.C.#1387)

De même que, lorsque nous allons à une fontaine, nous emportons d'autant plus d'eau que le contenant que nous avons pris est plus grand, ainsi, nous retirons de la Communion d'autant plus de Grâces que les dispositions que nous apportons sont  plus parfaites. Pour ce motif, il est très utile et il convient d'avoir une âme et un coeur purs.

On peut se demander parfois s'il est bon de recevoir souvent la Sainte Communion?

Oui, il est bon, et parfois nécessaire, de recevoir souvent la Sainte Communion qui augmente en nous la Grâce et nous fortifie contre le Mal. Le désir de l'Église est que nous recevions la Sainte Communion tous les jours. La Sainte Communion n'est pas la récompense de la Sainteté, mais le meilleur moyen d'y arriver, puisqu'elle est le vrai remède à nos passions et la source des Grâces. La Communion fréquente et quotidienne, c'est le «régime normal» de tout Baptisé en état de Grâce.

Jésus a dit : «Mon Corps est vraiment une nourriture», or une nourriture doit être prise assez souvent et régulièrement, sans cela nous mourrons. Tel est le désir de Notre-Seigneur dont les «délices sont d'habiter avec les enfants des hommes» et qui a voulu être dans l'Eucharistie, «notre Pain de chaque jour»; et c'est aussi le désir de l'Église qui souhaite, qu'à «chaque Messe», les fidèles ne se contentent pas de communier spirituellement, mais reçoivent encore réellement le Sacrement Eucharistique (Concile de Trente).

Les seules conditions à remplir pour répondre aux désirs de la sainte Église de communier tous les jours, sont d'être en état de grâce, d'observer le jeûne prescrit et de s'approcher de la sainte Table avec droiture et piété. Cette droiture et cette piété consistent à communier, non par routine, par vanité, ou pour des motifs humains, mais pour répondre au désir de Dieu, pour s'unir plus étroitement à Lui par la charité, pour résister à nos faiblesses et à nos défauts par ce Divin remède de la fréquente communion.

Tous les Chrétiens sont donc invités à communier tous les jours, même les enfants dès qu'ils ont le discernement suffisant, qu'ils sont instruits des principaux Mystères de notre sainte Religion, qu'ils savent distinguer par là, le Pain Eucharistique du pain ordinaire. La Sainte Église désire voir se presser à la Table Sainte : les pauvres et les riches, les professionnels et les étudiants, les Parents et leurs enfants, les grands-Parents et les célibataires, les Religieux, les chercheurs de Vérité, bref, tous les membres du Corps Mystique du Christ!

En Résumé

Comme nous sommes chanceux! Le Baptême nous a faits «Enfants de Dieu» et, par l'Eucharistie, nous pouvons communier à la «Table de Dieu», à la «Table Sainte» où Jésus se donne en nourriture. Nous avons la joie de faire UN avec Jésus, de recevoir ses Grâces, et surtout, nous avons la Promesse du Ciel!

Nous ne devons pas, cependant, oublier que Jésus est Dieu: voilà pourquoi, nous avons le soin de nous présenter à Lui. Jésus n'a qu'un seul désir : c'est celui de voir ses enfants Le recevoir le plus souvent possible. Il sait que la Sainte Communion est un excellent moyen qui aide à aimer et à servir Dieu, notre Père du Ciel.

Comment aussi, ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement devant Jésus, présent dans l'Eucharistie et le Saint-Sacrement? Ici, nous pouvons parler de «l'art de la prière», et cela s'apprend, et s'exprime, en conversation spirituelle avec Jésus ; en adoration silencieuse ; en attitude d'amour. Le Saint-Père disait à ce propos : «Bien des fois, chers Frères et Soeurs, j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien!»

Parmi toutes les dévotions, l'adoration de Jésus dans le Saint-Sacrement est la première après les Sacrements, la plus chère à Dieu et la plus utile pour nous. L'Eucharistie est un trésor inestimable : la célébrer, mais aussi rester en adoration devant elle en dehors de la Messe, permet de puiser à la source même de la Grâce.

En contemplant le Visage de Jésus, dans le culte Eucharistique, les fruits de la Communion au Corps et au Sang du Christ se prolongent et se multiplient dans notre vie.

 

Capsules de gentillesse : l'Action de grâce

Si nous devons nous préparer à bien communier par des actes intérieurs d'humilité, de contrition, de charité, d'amour et de désir, il faut, après avoir reçu Jésus dans notre coeur, faire notre «action de Grâce», c'est-à-dire Le remercier ; L'adorer ; Lui demander les Grâces dont nous avons besoin.

Voici, en quelques mots très simples, une petite formule pour tenir notre esprit attentif à Dieu qui est présent en nous. Ces actes d'adoration, de remerciement, de demande, d'offrande ainsi que la résolution sont contenus dans un seul mot mnémotechnique* (du mot mnémonique, qui est un art d'aider, de cultiver la mémoire). C'est donc un mot latin, facile à retenir : «ARDOR» qui veut dire ardeur, ferveur, amour ; n'est-ce pas que cela exprime bien ce qu'est l'Action de grâce?...

1) Adoration 2) Remerciement 3) Demande 4) Offrande 5) Résolution.

Que ferons-nous maintenant pour répondre au désir de Jésus qui veut venir en nous par son Eucharistie? Invitons Marie à notre Messe, demandons-lui de bien nous préparer à notre communion et prions- la de nous aider à faire notre «Action de Grâce». Notre Messe sera bien différente.

Bonne semaine!

À l'École de Marie >> L'Encyclique Ecclesia de Eucharistia