A-t-on
vraiment besoin d'une inquisition dans la province de Québec?
La réponse
définitive ne nous appartient pas. Nous ne sommes ni l'évêque du lieu, ni le
Pape.
Par contre,
plusieurs signes nous menent à penser qu'une bonne inquisition est nécessaire
et urgente dans la province de Québec. En effet, l'Église catholique au Québec
est malade, et cette maladie est causée selon nous par ses chefs (les évêques,
prêtres et diacres).
Commençons
par l'état lamentable de l'Église au Québec.
Il y a
d'abord les statistiques. Statistiques générales, comme taux élevés
d'avortement, de suicide chez les jeunes, de divorce, etc. Statistiques plus
directement religieuses: taux faibles de fréquentation de la messe, de
baptêmes, de vocations à la prêtrise, etc. Il y a aussi les statistiques qui à
notre connaissance n'existent pas, mais qu'on devrait faire: taux élevés
d'ignorance des dogmes fondamentaux chez le peuple, d'hérésies chez certains prêtres
(et même évêques), de déviations sexuelles dans le clergé, etc.
Il y a
aussi quelques livres qui traitent de ce sujet, comme "Goodbye,
Good Men" de Micheal S. Rose, "The
Decline and Fall of the Catholic Church in America", de David Carlin,
etc.
Enfin, il y
a nos impressions subjectives. Il y a les églises où nous ne voyons que des
gens très âgés, et très apathiques. Aussi, les jeunes gens qu'on rencontre à
l'université ou ailleurs, et qui invariablement sont virulemment opposés aux
enseignements de l'Église, tout en ne les connaissant pas! Et bien sûr les sermons qu'on a jamais entendus.
Mais même
si on concède que l'Église au Québec est malade, cela ne veut pas dire que
cette maladie est causée par "les loups qui sont dans la bergerie".
Essayons de mieux cerner cette cause, en procédant par élimination.
Est-ce la
faute de Dieu? Non. Dieu existe, et Il n'est pas un imbécile. Dieu n'a pas
oublié de mettre "Appeler bons jeunes hommes au sacerdoce" sur son
agenda, par exemple.
Est-ce la
faute du Pape? Non plus, le siège de Rome n'est pas vacant, le Pape n'est pas
hérétique, et ainsi de suite.
Ne
pourrait-on pas accuser les enseignements de l'Église? Non. Ils sont vrais et
bons, car ils proviennent de Dieu. Même les enseignements les plus controversés
(concernant l'avortement, la pilule anti-conceptionnelle, etc.), sont très
bons.
Dans ce
cas, ne pourrait-on pas pointer du doigt le peuple, et surtout les jeunes? Non
plus. Dans notre cours d'officier d'infanterie, on nous enseignait que dans un
grand groupe de personnes (une "division", ou 10 000 soldats), ce qui
fait la différence, c'est la qualité des officiers. Le peuple n'est pas pire ou
meilleur que "dans le bon vieux temps".
Que
reste-t-il? Les chefs. Selon nous, tous les évêques, prêtres, diacres de la
province de Québec (nos chefs religieux) nous ont laissé tomber. La minorité
nous ont laissé tomber en devenant hérétiques, et la majorité nous ont laissé
tomber en gardant un silence coupable, par manque de courage.
Il faut
donc faire une bonne inquisition au Québec, pour démasquer les loups qui sont
dans la bergerie, et traiter leur cas selon le droit canonique et les lois
canadiennes.
Remarquez
que notre argumentation n'est ici qu'esquissée très brièvement. Nous pourrions
bien sûr étayer chaque point selon vos besoins.