Ne
pourrait-on pas utiliser un meilleur mot que "inquisition"?
On pourrait
certainement choisir une expression plus "politiquement correcte",
comme appeler ça une IAC ou "Interaction Apostolique
Charitable". ;-)
Mais selon
nous, le problème est plus compliqué qu'un simple choix de mots. Supposons que
vous ayiez un poële à bois très chaud, sur lequel se trouve un contenant, comme
un chaudron. Après quelques temps, le chaudron deviendrait très chaud. Si vous
le remplaciez par un autre chaudron, celui-ci pourrait bien être froid au
début, mais éventuellement il deviendrait brûlant comme le poële.
C'est un
peu la même chose pour les mots. Ainsi les "croque-morts" sont
devenus les "embaumeurs", pour ensuite se nommer
"thanatologues", etc. Le problème, c'est que la mort est une réalité
pénible, pas qu'on a besoin de changer le mot.
Selon nous,
c'est la même chose pour le mot "inquisition". Lorsqu'une institution
est attaquée de l'intérieur par certains de ses propres membres, on se trouve
devant une réalité pénible qui, quel que soit le nom qu'on lui donne, aura des
connotations négatives.
Il faut
ajouter à cela le fait qu'il y a eu de mauvaises inquisitions, qui sont encore
très publicisées, alors que les bonnes inquisitions sont en général passées
sous silence. On pourrait insinuer que "Le Patron des loups" (pour
employer une locution plus politiquement correcte!) a de bonnes raisons pour
qu'on cherche des solutions n'importe où mais pas dans le mot commençant par
"I".
Maintenant,
concernant les connotations négatives inhérentes à un tel mot, on préfère ne
pas tourner autour du pot. Un chat est un chat, et une bonne inquisition est
une bonne inquisition.
Concernant
la couverture médiatique exagérée donnée aux mauvaises inquisitions, nous
considérons que c'est notre devoir de lutter contre la calomnie. C'est tout
simplement faux que toutes les inquisitions ont été mauvaises, et l'histoire
montre que plusieurs mauvaises inquisitions ont été fermement condamnées par
les Papes.
Concernant
le fait que le mot n'est pas "politiquement correct", nous
considérons que la cause profonde de tout le problème au Québec est que les
enseignements de l'Église sont dilués par les chefs religieux qui ont peur de
parler clairement. Si on veut faire partie de la solution et non du problème,
on se doit d'emblée d'appeler les choses par leur nom.
Enfin,
détendez-vous! Vraiment, ça nous a pris plus de vingt ans pour voir la solution
pourtant évidente à un problème sérieux. Donnez-vous au moins quelques semaines
pour laisser l'idée faire son chemin.