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«N'ont pas atteint un niveau criminel»

Je lave mes mains de ce crime
(Source)

Note: Ce qui suit est un texte dur sur l'avortement. Si vous êtes pro-choix, veuillez SVP d'abord voir «Une liste de lecture pour les pro-choix».

Voici une histoire édifiante sur laquelle j'avais l'intention de faire un commentaire plus tôt. Vous ne l'avez probablement pas vu à CNN. Un procureur de l'État du sud de l'Ohio a annoncé -- manifestement avec regret -- qu'il ne pouvait pas porter des accusations contre Planned Parenthood (un organisme qui fait la promotion de l'avortement aux USA) pour avoir avorté l'enfant d'une fille de 14 ans sans la connaissance ou le consentement des parents.

Joe Deters, un procureur de l'État, a annoncé aujourd'hui (le 29 juin) qu'aucune accusation criminelle ne serait portée contre Planned Parenthood suite à un avortement qu'ils ont fait à une fille de 14 ans le 30 mars 2004. Selon une poursuite intentée par les parents de cette fille, devant les tribunaux du Comté de Hamilton plus tôt cette année, l'avortement a été pratiqué sans leur consentement ou leur connaissance, tel qu'exigé par la loi de l'État. Ceci a déclenché une enquête du Bureau du Procureur.

Selon M. Deters, même s'il est troublé par les accusations de la poursuite, les agissements de Planned Parenthood n'ont pas atteint un niveau criminel. «Malheureusement, selon les lois actuellement en vigueur dans l'État de l'Ohio, il est plus facile pour une fille de 14 ans d'obtenir un avortement, que de sécher des cours à l'école ou de s'acheter un paquet de cigarettes.»

La fille impliquée est allée voir Planned Parenthood et leur a fourni le numéro de téléphone du père de son enfant à naître, lorsqu'ils ont demandé le numéro de téléphone de ses parents. Ce fut ce numéro de téléphone que Planned Parenthood a utilisé pour se conformer à l'exigence légale d'avertir les parents. «On pourrait penser que la première chose que Planned Parenthood aurait soupçonné est qu'une fille de 14 ans, qui se présente pour un avortement sans ses parents, ne leur fournirait pas le vrai numéro de téléphone de ses parents. Apparemment, ils n'ont fait aucun effort pour confirmer l'identité de la personne avec qui ils ont parlé lorsqu'ils ont fait l'appel pour avertir les parents. Ils ont téléphoné à l'homme qui l'a mis enceinte, pas ses parents. Ils ont fait le minimum que permettait la loi existante».

Le père de l'enfant avorté, John Haller, a été formellement accusé le 6 mai 2004 de sept chefs d'accusation de voies de fait de nature sexuelle, et a été reconnu coupable de tous les chefs d'accusation le 1er septembre 2004. Il purge actuellement une peine de trois ans à Lucasville et a été déclaré un contrevenant de crimes de nature sexuelle.

Comme ça «l'avertissement» ne veut rien dire de plus que d'entendre une voix apparemment adulte à l'autre bout du fil -- et ceci dans le cas d'une fille qui ne pourrait même pas être admise dans une salle de cinéma pour voir «La Passion du Christ» à moins d'être accompagnée par un parent (ce film est coté «auditoire Restreint», voyez-vous).

Même si on laisse de côté les exigences légales, il faut se demander quel autre «prestataire de soins de santé» procéderait à une intervention chirurgicale quelle qu'elle soit sur une patiente de 14 ans dans une clinique sans rendez-vous, sans même lui poser des questions sérieuses et sans prendre des moyens extraordinaires pour s'assurer que ses parents sont au courant de sa situation. Il est difficile de comprendre comment quelqu'un placerait entre les mains tremblantes d'une jeune fille une décision aux conséquences aussi importantes, sans égards à la présence ou à l'absence de ressources pour gérer les séquelles. Même si les «prestataires» croient qu'ils ne la rendent pas complice d'un homicide, ils ne peuvent pas savoir ce que la fille croit -- ou va croire, une fois qu'elle va commencer à comprendre les événements. (Plusieurs femmes qui ont passé par là en témoignent tristement: l'avortement ne vous rend pas «désenceintée». L'avortement vous rend la mère d'un enfant mort). Y a-t-il un autre organisme qui mettrait une cartouche dans le baril, fermerait la culasse et armerait un pistolet pour le passer à un jeune garçon terrifié? «Bien, si tu es sûr que ton Papa est d'accord...»

Ceux qui ont participé à des manifestations pro-vie connaissent la brimade invariablement scandée par les pro-choix: «Pro-vie, espèce de menteur! Tu t'en fiches si une femme meurt!» À part la fausseté dans ce slogan, l'accusation d'indifférence choque, venant de la part de ceux qui approuvent presque n'importe quelle imposture, imposée à presque n'importe quelle victime, d'abord qu'une autre paire de mains soit entâchée de la même couleur que les leurs.

Copyright © 2005 Catholic Culture. Traducteur: SJJ

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